Guide Ara de Spix

Le perroquet Ara de Spix est natif du Brésil. Il résidait autrefois dans la jungle amazonienne jusqu'à sa disparition.

Au 17e siècle, un colon néerlandais aurait découvert l'existence de l'Ara de Spix, mais ce n'est qu'au début du siècle suivant que le naturaliste allemand Johann Baptist Ritter Von Spix l'a étudié. Par la suite, ce nom a été attribué à cette espèce en son honneur. La description de cette espèce est cependant attribuée au zoologiste allemand Johann Georg Wagler, qui l'aurait réalisée en 1832.

À cette époque, le nombre d'Ara de Spix était déjà assez faible, estimé à moins de 200 individus.

Malheureusement, le braconnage et la destruction de son habitat naturel ont encore réduit cette population déjà rare. Malgré l'entrée en vigueur d'une loi protégeant l'espèce au Brésil en 1967, des individus ont continué d'être capturés. Il n'a été possible d'observer aucun Ara de Spix à l'état sauvage jusqu'en 1985, où cinq oiseaux (dont deux couples) ont été aperçus, mais ils ont également été victimes du braconnage.

Cinq ans plus tard, le Brésil a créé le Comité permanent pour la restauration de l'Ara de Spix. Des efforts ont été déployés pour favoriser sa reproduction en captivité, mais des problèmes liés à la consanguinité sont rapidement apparus. Aujourd'hui, cette espèce est considérée comme en voie d'extinction dans son environnement naturel. Néanmoins, un mâle aurait été signalé en 2016. Quelques dizaines d'oiseaux vivent en captivité aux îles Canaries, au Qatar, en Allemagne et bien entendu au Brésil.

Le 3 mars 2020, 52 Aras de Spix de l'Association pour la conservation des perroquets menacés (ACTP) à Berlin sont retournés au Brésil après avoir vécu en Allemagne. Ils seront réintroduits dans leur habitat naturel en 2021, dans deux vastes réserves spécialement créées par les autorités brésiliennes.

Dans son milieu naturel, le perroquet Spix se nourrit principalement de graines et de cacahuètes, en accordant une préférence particulière aux graines de l'arbre en voie de disparition, le Pin du Paranà, ainsi qu'aux graines de Cnidoscolus quercifolius.

En captivité, le Ara de Spix fait face à des problèmes provenant de la consanguinité, tels que l'infertilité et les avortements.

Des situations de maturité sexuelle retardée ont également été constatées.

Les rares Aras de Spix observés dans leur environnement naturel se déplaçaient en solitaire, en duo ou en petit groupe. Ils sont plutôt timides ; la moindre tentative d’approche les entraîne dans la fuite.

Paul Roth, l’un des rares témoins récents d'un Ara de Spix dans la nature, a aperçu un mâle accompagné d’une femelle appartenant à une espèce différente, en l'occurrence l'Ara d’Illiger. Chaque nuit, il avait l'habitude de l'escorter jusqu'à son perchoir, avant de retourner vers le sien.

D'ailleurs, il semblerait que l'Ara de Spix possède la capacité de reproduire diverses sons.

Pendant l'été, chez l'Ara de Spix, la période de reproduction a lieu. Le nid est habituellement construit dans le creux d'un tronc d'arbre.

En captivité, une femelle est capable de déposer jusqu'à 5 œufs.

En France, aucun Ara de Spix n'est officiellement détenu en captivité, car cette espèce est protégée.